vendredi 3 avril 2015

Boulangerie une lettre personnelle du Maire pour le moins étrange

Nous avons tous reçu dans notre boîte une lettre du Maire datée du 17 mars dernier. La surprise a rapidement cédé la place à ce que l’on pensait être une première manifestation de l’aide que l’unique commerçant de Sarrazac pouvait espérer recevoir de sa Mairie.
Il y a des villages en France où la perte du dernier commerçant est vécue comme le drame qu’elle est réellement. Tous les habitants, Maire en tête, se battent en général pour que cela n’arrive pas. A Sarrazac, rien de tout cela. Indifférence générale, Maire en tête.
Il y a plus grave : le Maire livre des informations qui ne regardent que le Tribunal de Commerce, le Boulanger et à la rigueur un Maire concerné par la boulangerie du village. En aucun cas, ces informations, partiellement exactes, n’ont à être livrées en pâture aux habitants.
Est-ce une façon de traiter un de ses administrés en grandes difficultés ? A vous lecteurs de juger.

Nous relevons également cette phrase qui montre bien l’incompréhension du milieu rural que notre Maire est censé administrer : « Le service qui était rendu par ce commerce de proximité risque de nous manquer » [ndlr : les citations entre guillemets sont des citations de la lettre]. Il ne semble pas encore convaincu que c’est l’annonce du début de la désertification constatée partout en pareil cas. A moins évidemment que ce conditionnel ne cache d’autres projets qu’une boulangerie en place ne permettait pas. Ils ont déjà été évoqués à mots couverts (multiservices et logements sociaux).
Une autre phrase est symptomatique de l’état d’esprit du Maire, qui démontre ainsi depuis longtemps il a d’autres projets pour ce bâtiment : « Nous ne pouvions rester sans rien faire dans l’attente de ces recherches de repreneurs ». En effet, c’était il y a un an qu’il fallait envisager diverses mesures d’accompagnement et « trouver une solution pérenne à la boulangerie indispensable sur notre commune ».

Trop tard Monsieur le Maire. Ce commerce est mort et sa mise aux normes actuelles est totalement hors de portée de votre budget, dont la dette représentait 87 % des ressources en 2013 (chiffre 2014 inconnu à  ce jour).
Sauf évidemment à contracter un nouvel emprunt pour 20 ans qui s’ajoutera à celui de 50 ans consacré à l’assainissement.
Voilà un bel exemple d’anticipation, d’excellente gestion financière, d’habile gestion de projet et de vue politique à long terme.

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