Aucune information publique ne filtre à propos d’un
projet majeur pour notre commune. Il faut suivre les Conseils Municipaux pour
obtenir quelques bribes à propos de ce sujet capital. Pendant ce temps, les rumeurs
courent.
Il concerne autant les anciens qui ont fréquenté
ces écoles que les jeunes familles actuelles et les habitants aimant tout
simplement leur commune.
Un projet fédérateur aurait pu être présenté à tous
les habitants, et la Mairie en serait sortie grandie. Au lieu de cela, tout se passe
dans le bureau du Maire qui donne quelques rares informations à l’Association
des Parents d’élèves, quand il ne se moque pas d’elle, comme lors de la réunion
publique du 30 avril dernier (voir notre article).
L’an dernier, à pareille époque, un financement à
80 % nous était annoncé comme imminent.
En réalité, nous avons appris depuis que rien n’est
encore définitif, que le Conseil Régional n’accordera que 3 % (15 % annoncés
durant la campagne municipale) et qu’un « mécénat d’entreprise » était
recherché pour 10 % de la somme. Photosol a été approché. Le Conseil
Départemental était sensé s’être prononcé, mais semble ne pas avoir pris de
décision.
Il manque donc de l’argent. Les électeurs n’ont-ils
pas été « gentiment » endormis en mars 2014 ? Aurons-nous encore
les moyens d’un emprunt supplémentaire pour construire cette nouvelle
école ? Il s’agit tout de même de 850 000 € ttc. L’assainissement
nous endette déjà jusqu’en 2054…
Ensuite, la sous-préfecture a fait savoir au Maire
qu’un tel projet n’était plus de mise dans le contexte d’économies actuelles.
Il faut également y ajouter les incertitudes sur le maintien des petites
écoles. Les nôtres ont sauvé leur peau cette année. Mais pour combien de
temps ? Investir autant d’argent sans garantie dans un château de sable
n’est pas raisonnable. L’Education Nationale exige des économies.
Une solution
trop simple
Il y a pourtant une solution bien simple et moins
coûteuse, que nous avons évoquée plusieurs fois déjà. Elle aurait pu être appliquée
dès la rentrée de septembre 2015, si elle avait été adoptée à temps :
réunir les deux classes à Sarrazac, avec les adaptations nécessaires, et faire
monter la salle des mariages et de réunion du Conseil Municipal à l’école de
L’Hôpital Saint-Jean.
Pas réalisable ? Pourquoi des écoles de petite
taille y parviennent-elles dans d’autres départements ? Serions-nous moins
capables ? Evidemment, cette solution rapide, efficace, moins chère,
brille beaucoup moins sur un CV politique et nous n’aurions pas notre jolie
nouvelle école. Mais garder nos deux classes n’est-il pas plus important pour
nous tous et plus « rentable politiquement » ? En attendant, le
risque de perdre nos deux écoles est réel.
Démocratie ?
Une dernière précision qui vaut son pesant d’or démocratique. Le Maire annonçait
pour décembre ou janvier dernier une réunion publique à propos du projet de
nouvelle école. A ce jour, nous n’avons rien vu. Mais il était uniquement
question, selon le Maire lui-même, de « travailler avec la population, le projet ne sera compris que s’il est
partagé par tous ». Bravo, c’est ce que nous avons toujours dit. Mais
il précisait que « le Conseil
Municipal reste le maître d’œuvre » et il ajoute « qu’il ne s’agit pas de démocratie
participative », ce sont « les
décisions qui seront présentées pour information et transparence des décisions ».
Tout est joué donc ! Cette réunion ne servira à rien.
Précision utile et qui en dit long : une mairie est « Maître
d’ouvrage » et non « Maître d’œuvre », étonnante confusion pour
un maire.
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