mardi 21 juillet 2015

Edito

Médisance

Vous m’avez souvent demandé au cours de nos rencontres durant la campagne 2014 comment changer, comment vraiment changer l’ambiance de notre vie à Sarrazac, comment travailler à l’unité entre les uns et les autres, comment changer la façon de faire de la politique local ?


Il y a plusieurs façons me semble-t-il. « Faire autrement », que j’ai déjà beaucoup développé, qui me concerne beaucoup, qui nous concerne tous. Il ne faut pas nécessairement faire de la politique, même locale pour contribuer à ce changement. Il suffit tous les jours de se souvenir de cette courte maxime : « Bienveillance et respect » et de renoncer à la médisance. C’est une des voix du changement en politique et une des meilleures contributions collective à la paix dans nos villages et hameaux, en France et dans le monde.

Tout le monde connaît le proverbe : « Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? » dont l’origine remonte à l’Evangile de Luc. C’est dire, si notre défaut est répandu et ancien.

Plutôt que de médire, il faut avoir le courage de voir ses propres défauts et d’y remédier. Médire est une attitude odieuse envers mon voisin, mon parent, mon collègue, envers l’autre, ami ou ennemi. Médire fait devenir juge de « l’autre ». Qui sommes nous pour nous ériger en juge d’autrui ?

Il n’y a pas de médisance innocente. Médire rend hypocrite par manque de force et du courage nécessaire pour aborder « l’autre », afin d’aplanir la source du conflit. Chaque fois que nous jugeons et que nous partageons cette opinion, nous tuons de la même manière qu’avec une arme. Médire c’est détruire l’unité, particulièrement dans les villages de la taille du nôtre. La médisance se perd dans les grandes villes, chez nous elle atteint toujours sa cible.

Et si une personne semble mériter qu’on dise du mal d’elle ? Allons à sa rencontre, aplanissons notre différent. Mais ne nous rependons pas partout.

Dire du mal de quelqu’un est une violence aussi forte et intolérable que la violence physique.

Essayons cela ne coûte rien. Remplaçons la malveillance par la bienveillance, un mot aimable ou le respect.

Gérard de Wallens.

1 commentaire:

  1. Voilà qui est très bien écrit et expliqué. C'est dans toute la France que ce texte devrait être publié, car, dans quasi tous les villages, de la côte à la montagne en passant par les plaines, cette fichue médisance existe bel et bien, depuis des siècles je crois ; c'est dire s'il y a du travail pour la bannir...des diverses langues locales.

    RépondreSupprimer